Back Market, spécialiste de la revente en ligne de produits électroniques, vient de lever 7 millions d’euros. Quels sont les objectifs de cette jeune start-up ?
Une start-up écolo
Depuis 3 ans, Back Market propose à ses clients en ligne la vente de produits électroniques remis à neuf. L’idée, combattre l’obsolescence programmée de nombreux appareils, à commencer par les smartphones, mais aussi faire un geste écolo. En effet, d’après la plateforme, le reconditionnement permet d’éviter l’étape principale, à savoir la fabrication, et donc d’éviter un maximum d’émissions de CO2. Back Market utilise ces deux arguments aussi bien de façon marketing que politique.
Comme l’explique Vianney Vaute au Figaro il y a quelque temps : « Nous voulons démocratiser la re-consommation au lieu de la consommation. […] Ça n’a l’air de rien, mais cela peut déjà changer beaucoup en terme d’impact environnemental ». Et d’expliquer que les produits achetés sont garantis par les reconditionneurs pendant au moins 6 mois. De quoi rassurer le consommateur qui peut également renvoyer le téléphone en cas de panne ou de bug. Ils reçoivent alors un modèle identique en deux jours.
Dernier séduit par ce projet, Bernard Arnault, propriétaire de LVMH, qui vient d’investir via sa holding personnelle Aglaé Ventures près de 7 millions d’euros. Il était accompagné dans cette action par le fonds d’investissement Daphni.
D’autres concurrents
Back Market n’est pas la seule start-up à s’attaquer au problème de l’obsolescence. Parmi ses plus gros concurrents, Amazon et Le Bon Coin…
En 2015, la plateforme a réalisé un chiffre d’affaires de 3,7 millions d’euros et vise les 20 millions pour 2016. Elle se rémunère en prélevant 8 % de commission sur chaque produit vendu en ligne.
La levée de fonds devrait servir à la diversification et à l’ouverture à l’internationale. En effet, Back Market travaille déjà beaucoup avec l’Allemagne, l’Italie, la Belgique et l’Espagne.
Pour le moment, seuls 15 % des téléphones sont récupérés pour être reconditionnés.