L’association étudiante « Droits des lycéens » souhaiterait plus de transparence concernant les modalités de sélection sur le site Admission post-bac. Elle dénonce des pratiques injustes et réclame la divulgation de l’algorithme utilisé.
Des méthodes remises en question
Le site APB orienterait-il les jeunes lycéens de façon injuste ? C’est en tout cas ce que semble penser l’association « Droits des lycéens » qui dénoncent des méthodes « extrêmement opaques » voire « illégales » en ce qui concerne la répartition des bacheliers dans l’enseignement supérieur.
À partir du mois de janvier, les lycéens doivent se rendre sur la plateforme Admission Post-Bac afin d’y entrer leurs vœux d’orientation dans l’enseignement supérieur. Un algorithme répartit ensuite les futurs étudiants vers toutes les formations proposées, en se basant notamment sur leur lieu de résidence ou leur situation sociale. C’est contre cette méthode que s’insurge l’association d’élèves, arguant que « les textes qui encadrent cet algorithme » méritent d’être publiés afin que chacun puisse comprendre pourquoi il a été dirigé vers tel ou tel cursus.
Comme le rapporte le site Diplomeo, Clément Baillon, le président de « Droits des lycéens » justifie cette demande : « Si l’on se fie à ce que dit le ministère, l’algorithme ne prend pas en compte la situation familiale du candidat, et prend en compte, dans certains cas, l’académie dans laquelle le candidat a passé le bac, et non l’académie de résidence. C’est illégal puisque le Code de l’éducation précise bien que les inscriptions doivent être prononcées “en fonction du domicile”. […] Des personnes qui habitent Nanterre peuvent être plus proches d’une université parisienne que d’une fac située dans les Yvelines. Pourtant, ils ne seront pas prioritaires pour Paris ».
Le gouvernement annonce des explications
Afin de calmer les esprits, le gouvernement a d’ores et déjà annoncé que la méthode employée sera dévoilée « courant mai », soit très peu de temps avant la date limite fixée pour les lycéens qui doivent confirmer la hiérarchie de leurs vœux sur le site.
Toutefois, il n’est pas sûr que cette annonce officielle suffise à répondre aux interrogations des lycéens puisque le ministère de l’Enseignement n’envisage pas de changement dans la procédure de répartition.