Depuis quelques années, la presse papier souffre de la place grandissante qu’occupent les médias en ligne. Disponible sur tous les supports et à tout moment, l’information est consommée différemment par les lecteurs qui se détournent peu à peu des magazines dans leur version traditionnelle. Est-ce pour autant la fin des journaux papier ?
La presse papier en souffrance
Selon les dernières tendances publiées par l’ACPM-OJD, les ventes de titres de presse ont reculé de 3,2 % en 2016. De leur côté, les ventes numériques ont explosé, + 53 % en un an ! Comme c’est le cas depuis plusieurs années maintenant, les médias version digitale enregistrent de fortes progressions. La lecture de la presse sur les supports numériques est en hausse de 38 % et la fréquentation des sites de presse de 6 %. Ces chiffres permettent-ils pour autant de signer la fin des versions papier de l’information ?
Certains titres parviennent à se maintenir. C’est le cas de « L’équipe », du « Monde » et des « Échos » qui affichent de petites progressions, preuve que dans le secteur de la presse magazine, il est encore possible de s’en sortir. Mais comment les journaux doivent-ils faire pour ne pas sombrer au profit du numérique ?
Être sur tous les fronts
La solution est sans doute la plus simple, il faut être présent partout. Aujourd’hui, un magazine papier ne peut plus se contenter d’être vendu dans cette seule version. Les lecteurs veulent consommer l’information quand ils le souhaitent et pouvoir se tourner vers les sites de leurs revues préférées fait partie des nouvelles techniques de fidélisation.
Technikart en est la preuve. Au bord du gouffre il y a quelques mois, le magazine le plus tendance avait mal engagé le virage du numérique. Sauvé par la Laurent Courbin, pro des nouvelles technologies et passionné d’art, le revoilà aujourd’hui au sommet, présent sur tous les fronts et parvenant même à séduire de nouveaux lecteurs. Si Technikart est arrivé à se sortir d’une situation délicate, c’est parce qu’il a bénéficié de l’appui de son nouveau patron et que celui-ci a choisi de développer ce qui avait besoin de l’être au sein du mensuel, à commencer par son site web.
L’autre pari de Laurent Courbin, c’est également de conserver la ligne éditoriale du magazine, reconnaissable entre toutes, de continuer à traiter des sujets qui passionnent et dont les autres titres de presse n’osent pas se saisir. Avec cette stratégie, Technikart est redevenu un trendsetter incontournable, preuve que papier et numérique peuvent cohabiter !