Après la Chine en janvier 2017, la Russie vient également d’interdire l’usage des VPN depuis le début du mois d’août 2017. Ce dispositif anti-censure commence à faire parler de lui et à attirer l’attention des médias.
Le principe de fonctionnement des VPN
Le VPN ou Virtual Private Network est une technologie qui permet de créer un tunnel virtuel entre deux systèmes informatiques. Autrement dit, il donne accès à des sites web censurés par les autorités compétentes. Concrètement, le VPN fait croire au navigateur que le système informatique est connecté depuis un autre pays.
Il est possible de trouver des VPN sur les boutiques d’applications en ligne. Les meilleurs VPN du marché sont des extensions disponibles dans Google Play telles que Spotfield ou Hola. Ces VPN sont proposés en essai gratuit dans une version limitée. Mais pour bénéficier d’une version avec toutes les fonctionnalités disponibles, il faut basculer en mode Premium. Des abonnements à partir de 5 euros par mois existent.
Le cas de la Chine et de la Russie
Les gouvernements chinois et russes bloquent volontairement des sites web étrangers. De nombreux intellectuels utilisent des VPN pour publier sur des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter. En interdisant les VPN, ils suppriment la liberté de s’exprimer et de s’informer.
Concrètement, tous les fournisseurs d’accès Internet sont maintenant obligés d’obtenir une autorisation officielle pour pouvoir louer et utiliser des lignes de communication sur le territoire chinois. L’interdiction formelle du VPN entre dans les critères d’obtention de cette autorisation. La Chine a un sérieux argument pour faire fléchir les fournisseurs de VPN comme Apple ou Google : elle compte plus de 731 millions d’internautes. Ainsi, Apple a supprimé ses logiciels VPN de son App Store depuis début août. En Russie, la surveillance des télécommunications par l’agence Roskomnadzor et la menace de blocus permettraient donc de dissuader les fournisseurs d’accès à proposer un VPN.