Placer le compte en banque et les actifs de sa société sur un compte offshore pour profiter des avantages variés des paradis fiscaux, est une opération qui flirte avec les limites de la légalité et nécessite donc beaucoup de prudence. C’est une opération malgré tout accessible à tous.
Le paradis fiscal offshore, rêve économique
La possibilité d’ouvrir un compte société offshore dans des pays ou sur des îles où les législations permettent de bénéficier d’avantages multiples, autant en terme d’économie que de sécurité, est un modèle qui depuis longtemps est employé. Les sociétés ou les particuliers peuvent ainsi placer leur argent à l’abri et, par exemple, bénéficier de taux d’intérêts beaucoup plus conséquents, de prêts à taux avantageux et aussi d’une politique plus souple concernant le contrôle de l’origine de l’argent placé sur les comptes. Ce système de placement flirte depuis longtemps avec la légalité et apparaît comme un modèle restreint à des utilisateurs avertis et financièrement aisés. Cependant l’ouverture d’un compte est une opération légale.
Plus d’infos : https://www.compte-societe-offshore.com/
Un placement légal mais contrôlé
Pour lutter contre les diverses malversations financières, des alliances étatiques ont instauré des systèmes de contrôle des placements à l’étranger. Ainsi, en France, pour rester dans la légalité en cas d’ouverture d’un compte à l’étranger, il est essentiel de le déclarer au FISC. Par l’impulsion de la directive sur la fiscalité de l’épargne, mise en place en 2003 par les états de l’Union Européenne, le contrôle des comptes ouvert à l’étranger s’est densifié et la chasse aux malversations financières est en constant déploiement.
Récemment les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ont mis en place le Automatic Exchange of Information ( AEOI ), un traité qui impose à chaque état signataire, le partage régulier et complet des informations concernant l’ouverture de compte sur leur territoire, par des ressortissants des autres pays membres. Ce système de renseignement est comme son nom l’indique automatique et donc complexifie encore la tâche du placement de fonds secrets.
En 2018, en France, les réflexions autour de la législation fiscale et de la lutte contre les paradis fiscaux s’accentuent encore, et des directives sont en réflexion, pour continuer d’endiguer le phénomène controversé des comptes offshores. A ce jour, l’ouverture d’un compte dans un pays étranger est toujours une opération belle et bien légale, dans le cas de figure où le compte n’est pas anonyme. Il faut également qu’il soit totalement traçable et que le FISC soit informé de son existence.
Méthodes pour l’ouverture un compte offshore
Pour engager l’ouverture d’un compte particulier ou pour votre société, deux solutions s’offrent à vous.
Premièrement, contacter directement les banques étrangères, qui vous expliqueront les démarches à suivre et les documents à fournir pour l’ouverture d’un compte chez eux. Dans certains cas, les banques peuvent se réserver le droit de vous demander de vous rendre à un rendez-vous, déplacement qui peut s’avérer onéreux.
L’autre solution, qui existe pour faciliter les démarches, est de faire appel à un prestataire en ligne pour organiser les échanges entre la banque et vous-même. En jouant le rôle de passerelle, le prestataire vous permet d’éviter de vous déplacer et peut également vous proposer des choix de banques sur-mesure, en fonction de vos besoins et envies. Le prestataire est un accélérateur des transactions, puisqu’il simplifie les interactions et offre à tout un chacun l’accès à ces modèles de placements économiques.
La contrepartie majeure de cette solution est bien évidemment financière puisque qu’une commission sera demandée par le prestataire. Cette solution peut également présenter un risque non-négligeable d’escroquerie, puisque le marché des paradis fiscaux reste un terrain trouble.
Pour compléter et finaliser cette ouverture de compte, peut importe la solution pour laquelle vous opterez, vous devrez fournir divers documents, pour renseigner votre identité ou celle de votre société, signaler dans certains cas l’origine de l’argent, et bien sûr transmettre le solde minimum nécessaire à l’ouverture du compte. Ce solde varie en fonction des banques et peut aller de sommes plus que raisonnables à des montants bien plus conséquents.
Enfin, il faut aussi être conscient du faite que les intérêts obtenus sur des comptes offshores peuvent parfois être difficile à faire naviguer vers d’autres comptes. Les réflexions financières et comptables autour de l’ouverture d’un compte offshore, ne résident pas uniquement dans le taux d’intérêt qu’elle offre, mais révèlent un mode de fonctionnement complexe et rigoureux.
Il s’agit donc bien d’une opération accessible à tous, en restant néanmoins attentif à toutes les interactions, à bien choisir la banque ou le prestataire vers lequel se tourner, et en conservant la plus grande précaution dans le partage de ses informations personnelles.