La start-up Leka, spécialisée dans la création d’outils éducatifs pour personnes handicapées ou autistes, vient d’annoncer son rachat ce 11 avril 2019 par l’APF France handicap suite à son redressement judiciaire.
Le redressement judiciaire de Leka
En septembre 2018, la start-up Lekase retrouve en redressement judiciaire selon le communiqué de presse de son dirigeant fondateur, Ledislas de Toldi. La société qui a créé le premier robot interactif et multi-sensoriel pour les enfants exceptionnels, atteints de troubles du développement (autisme ou trisomie 21), a connu une ascension fulgurante.
Le produit tout comme sa technologie intéressent, car elle permettrait d’aider plus de 150 000 enfants polyhandicapés en France seulement. Le petit robot a pourtant du mal à convaincre les investisseurs. Il faut dire que ce type d’outil ludique et éducatif a un marché trop restreint, qui fait peur aux entrepreneurs. Alors que le prototype a été livré, la phase de production a été retardée pour défaut de financement.
Après deux levées de fonds auprès des Business Angel en 2016 et 2017, la start-up se retrouve à nouveau avec des caisses vides après les dépenses de développement, la rendant incapable de procéder à l’industrialisation de son projet. La campagne de financement participatif a également fait chou blanc parce que le robot coûtait trop cher à l’achat. Il a fallu apporter des modifications importantes sur le robot pour faire passer le prix de 5 000 euros à 1 500 euros l’unité.
Sans compter que la start-up a fait des promesses de livraison vers mi-2018 qu’elle n’a pas pu tenir à cause de l’incapacité de l’industriel qu’ils ont choisi pour fabriquer les robots. Aujourd’hui, la fabrication se fait à la demande et 70 unités ont déjà été commandées.
Le rachat salvateur et la sortie du tunnel
Cette mésaventure aura coûté cher. La start-up accuse une perte de 300 000 euros. Après plusieurs mois d’incertitude après l’annonce du redressement judiciaire, l’entreprise peut enfin respirer avec son rachat par l’AFP France handicap qui va permettre la continuité de son développement.
Selon le fondateur de Leka, il manquerait encore 1,5 million euros pour finaliser le projet et atteindre les objectifs. Ce rachat salvateur a été possible suite à une vidéo qui expliquait les objectifs de Leka et ses difficultés actuelles.
L’AFP France handicap qui emploie près de 16 000 salariés et des milliers de bénévoles s’est intéressé au projet et peut finalement proposer la production du petit robot malin dans son usine spécialisée en électronique et électrotechnique du côté de Strasbourg.