Des pages de fausses informations ont été recensées sur le réseau social par l’Organisation Non-Gouvernementale AVAAZ. Ces pages qui visent tout particulièrement les prochaines élections européennes auraient généré plus de 500 millions de vues.
500 pages dénoncées par l’ONG militante AVAAZ
Ce 21 mai 2019, l’ONG AVAAZ spécialisée dans le cybermilitantisme, a rapporté publiquement le résultat de ces actions touchant essentiellement le premier réseau mondial, Facebook. Sa mission est de recenser les pages et les groupes qui enfreignent les règlements d’utilisation des réseaux sociaux et de les signaler à Facebook.
Le retrait est immédiat après la vérification effectuée par Facebook. Plusieurs dizaines de comptes ont déjà été fermés dans quelques pays européens comme l’Italie ou encore la Pologne. L’ONG référence les pages ou groupes qui ont une activité suspecte ou alors qui sont en relation avec le réseau américain qui est connu pour ses actions de désinformations durant la campagne présidentielle de Trump.
Toutefois, l’ONG espère à une meilleure prise d’initiative et à des mesures plus efficaces de la part du réseau social pour endiguer ce fléau. L’ONG espère que Facebook fera appel à la vigilance de ces utilisateurs et en les incitant à consulter les services de fact-checking qui permettent de trouver des articles qui confirment ou infirment l’information.
Une campagne de désinformation massive pour influencer les élections UE
En l’espace de 3 mois, l’ONG AVAAZ a réussi à lister près de 500 pages et groupes Facebook qui diffusaient des fausses informations au sein de l’UE. Ce nombre relativement important a généré près de 67 millions d’interactions « Like » et « Partage » et 500 millions de vues en tout.
Le principal risque est la tentative de manipulation de l’opinion publique en diffusant des messages faux. Certaines pages par exemple penchant sensiblement du côté conservateur anti-UE, utilisent le réseau pour délivrer des messages qui attisent la haine envers les migrants à l’approche des élections européennes (23 mai 2019).
Le nombre de fraudeurs est important, mais on peut déplorer un manque de réactivité et une lenteur du réseau. Certes 77 pages et comptes ont été retirés, mais ces pages ont 5.9 millions d’abonnés à elles seules, ce qui est 3 fois plus que les 6 principaux partis politiques européens d’extrême droite.