Depuis un certain temps, Facebook désire lancer sa propre crypto-monnaie qui devrait se nommer Libra. Cependant, au printemps, l’entreprise a fait quelques pas en arrière en ce qui concerne son lancement. Ce qui ne l’a pas empêché d’aller de l’avant sur d’autres projets connexes, notamment sur les paiements en ligne. Mise à jour de la situation.
La montée des crypto-monnaies
Alors que Facebook semble rebroussé chemin en ce qui a trait à la création de sa propre crypto-monnaie, force est d’admettre que les leaders du domaine comme Bitcoin, Ethereum et Ripple se portent bien. D’ailleurs, le chef de file Bitcoin a enfin réussi à surpasser la barre des 10 000 dollars US, après la crise financière causée par le coronavirus. Pourquoi donc Facebook voudrait-il cesser la création de sa propre devise numérique ? En réalité, ce n’est peut-être pas leur stratégie…
Plusieurs pays ont exprimé des doutes et des inquiétudes lorsque Facebook a suggéré de lancer la Libra. Tous avaient peur de perdre une partie de leur souveraineté qui passe évidemment par les devises nationales. Cela n’a pas empêché Facebook de nommer à la tête de sa nouvelle division « F2 », un des co-créateurs de l’idée de Libra. Il faut savoir que cette division, aussi dénommée « Facebook Financial », est désormais en charge de la stratégie et de la gestion de tous les services de paiements liés à l’entreprise, tels que Facebook Pay. Il est donc possible que l’entreprise ait simplement retardé le lancement de la Libra.
F2 – Facebook Financial – une équipe de poids
À la tête de Facebook se trouve donc l’homme qui a fait partie de l’idée originale de la Libra, David Marcus. Le numéro deux de l’équipe est tout aussi important que lui. En effet, Stéphane Kasriel est un ancien cadre de Paypal, le spécialiste des paiements en ligne, second uniquement aux grandes marques de cartes de crédit (Visa et Master Card). Leur objectif premier est de trouver des solutions de paiement adaptées aux besoins de leurs clients : les annonceurs.
Durant la pandémie et à la suite de celle-ci, Facebook a décidé de mettre toute son énergie à créer des outils qui puissent faciliter la consommation en ligne. Ils ont déjà dans leur rang Facebook Pay qui permet d’acheter des produits sur leur réseau ou de faire des dons. On comprend bien que l’entreprise californienne est toujours aussi ambitieuse au niveau des paiements en ligne et qu’elle souhaite s’accaparer une part du marché plus grande du e-commerce.
Post-coronavirus : une situation tendue pour Facebook
Bien qu’il est vrai que la crise sanitaire du coronavirus ait encouragé un plus grand nombre d’internautes d’acheter leurs produits en ligne, il l’est tout autant que la crise financière et économique qu’elle a créées a fini par réduire ses revenus. En effet, plusieurs PME qui utilisent les services de Facebook Ads ont réduit, ou tout simplement arrêter de poster des publicités sur le réseau social. Cela affecte grandement l’entreprise qui se doit de trouver d’autres sources de revenus. Aujourd’hui, le but avoué de Facebook est de retirer le plus grand nombre de barrières auxquelles fait face le consommateur avant d’être en mesure de passer à l’achat du produit convoité.