Depuis quelques années, le secteur des assurances utilise massivement la technologie et les outils numériques. Que cela concerne les RH, la cybersécurité ou encore les données prédictives, il veut aller plus loin, à l’image d’Allianz France qui vient de créer un fonds d’investissement spécifique dédié aux start-ups.
Un fond pour les projets innovants
Anne-Sophie Grouchka est la nouvelle directrice du service relations et solutions client chez Allianz France. Responsable de l’innovation pour le groupe, elle s’occupe déjà de l’Allianz Riviera, un accélérateur lancé en 2015 qui accompagne pendant plusieurs mois les jeunes pousses en partenariat avec bpifrance et Idenvest.
Comme elle l’expliquait il y a peu, l’entreprise veut « être en totale compréhension des tendances qui sont capables de menacer, ou compléter, nos modèles d’assurance », ajoutant que le fond se concentrera sur « les start-ups qui ont une forte présence sur le marché français » sans pour autant s’adresser uniquement aux entreprises françaises.
L’objectif d’Allianz, « ajuster [ses] offres d’entreprises aux nouveaux besoins de l’économie du partage », une mission qui a commencé lors du dernier tour de table de la plateforme de crowdfunding SmartAngels il y a quelques jours et qui a permis de levée 3,5 millions d’euros afin qu’elle se développe dans la Blockchain.
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Les étapes de la stratégie
Allianz va donc prendre des participations dans plusieurs projets innovants, un an après Axa. Première étape, la création d’un accélérateur à Nice, puis le développement d’une succession de partenariats avec notamment des start-ups dédiées à l’économie du partage (Drivy), mais aussi l’investissement dans l’open innovation afin de faire collaborer tous les acteurs d’Allianz aux projets d’innovation, tout cela permettant d’accéder à une nouvelle étape, celle d’investir directement dans les start-ups.
La société n’a pas souhaité communiquer sur la dotation du fonds Allianz innov. Anne-Sophie Grouchka déclare vouloir avant tout s’adapter dans ses prises de participation à la réalité du marché, parlant de « stratégie d’empathie ».